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3 novembre 9h22 : les femmes travaillent gratuitement jusqu’à la fin de l’année



Aujourd’hui démarre la période de travail gratuit des femmes du fait des inégalités salariales, toujours fortes.


Vous croyez qu’on progresse en matière d’égalité, en particulier en termes d’égalité salariale car le thème est moins invisibilisé qu'auparavant? En fait, les inégalités salariales progressent. En 2016, le calcul des Glorieuses est que les femmes commencent à travailler gratuitement le 7 novembre à 16h34, cette année le 3 novembre à 9h22. Qui aime travailler gratuitement ? Pas moi. L’écart en 2021 est de 16,5% selon l’indicateur Eurostat pris en compte par les Glorieuses, un point de plus qu’en 2020.

L’écart de salaire en France calculé par l’INSEE est même de 19% entre les femmes et les hommes dans le secteur privé et les entreprises publiques, en termes de revenu salarial net. L’écart monte à 20,6% parmi les cadres. L’écart se creuse en fonction du nombre d’enfants. Il est de 31,3% en équivalent temps plein, de 47,5% du fait du temps partiel quand une femme a 3 enfants.




28,4% des femmes actives sont à temps partiel, contre 8,3% des hommes, selon l’enquête Emploi 2019 de l’INSEE. Le taux d’activité des femmes est de76% en 2018 contre 84% chez les hommes, 87% chez les femmes diplômées du supérieur contre 92,6% des hommes.


Les inégalités sont partout

La pension des femmes retraitées est inférieure de 41% à celle des hommes, 28% si on prend en compte la pension de réversion.

Seules 20% des communes sont dirigées par des femmes, de même que 14 des 115 fédérations sportives. Les exemples d’inégalités sont malheureusement trop nombreux


Appliquer les lois

Les lois peuvent avoir un fort impact et mettent à mal l’immobilisme en la matière, si l’on met les moyens pour les faire appliquer et mettre en œuvre les sanctions prévues. La loi du 4 août 2014 pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes est un outil précieux dont il faudrait renforcer l’application. La proposition de loi visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle , actuellement en commission mixte paritaire, pourra aussi avoir des effets positifs. Souvenons-nous de la loi Copé Zimmermann, qui a instauré un quota de 40% de femmes dans les conseils d’administration, sous peine de sanction. Un objectif atteint alors que nous fêtons cette année les 10 ans de la loi. Les inégalités de salaire donc une question sur laquelle les candidat.e.s à la présidentielle doivent agir. Revaloriser fortement les métiers du « care » et de l’enseignement où travaillent majoritairement les femmes nous semble, à ProEgal, logique et juste.


Ouvrir l’accès des jeunes femmes aux métiers mieux rémunérés

En même temps, il faut ouvrir largement le panel de possibilités professionnelles aux filles dès le plus jeune âge, y compris vers les métiers dits masculins plus valorisés comme le numérique et les postes de direction. Nous devons les former à avoir autant d’ambitions que les garçons et à les exprimer. ProEgal y contribue en travaillant auprès de publics mixtes sur les stéréotypes femmes-hommes qui pèsent sur notre société, afin de les dépasser et changer les comportements.


Christine Calais

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