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Le monde du travail, sexiste et inégalitaire



C’est aujourd’hui la journée internationale des droits des Femmes et le chemin est encore très long à parcourir pour atteindre l’égalité femmes-hommes. ProEgal salue le gros travail effectué par le Haut Conseil à l’Egalité (HCE) qui publie son premier baromètre sur le sexisme qui vient enrichir son rapport annuel. ProEgal revient sur les données marquantes concernant le monde professionnel.


Le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes (HCE) aborde les violences sexistes et sexuelles, les inégalités dans les domaines professionnel, privé et public avec des données précises... malheureusement glaçantes pour certaines, , dans son rapport enrichi d’un baromètre sur le sexisme. Ce dernier a été réalisé par ViaVoice en février 2022 auprès de 3000 personnes de plus de 15 ans en ligne.

Aujourd’hui, ProEgal se concentre sur les données relatives au monde du travail. Les écarts salariaux continuent de se creuser : les femmes se spécialisent dans des métiers plus précaires (même s’ils sont les plus socialement utiles) exposant les femmes à la pauvreté au travail. Les plafonds et parois de verre persistent : plus d’une femme sur cinq a déjà vécu un écart de salaire avec un collègue homme à poste égal ou compétences égales, elles sont 37% chez les cadres. 74% des Français considèrent que les femmes ne sont pas traitées comme les égales des hommes au travail.


1 femme sur 2 a subi du sexisme au travail

Le sexisme prospère toujours en entreprise : 46% des femmes ont déjà été victimes d’actes ou de propos sexistes au travail. 52 % jugent avoir été confrontées à des discriminations professionnelles liées au genre, pratiques qui impactent fortement la confiance en soi des victimes et leur sentiment de compétence.

Des manifestations multiples du sexisme envers les femmes sont encore pratique courante en entreprise :

- mansplaining ;

- manterrupting ;

- humour sexiste ;

- incivilités et discriminations au quotidien ;

- remarques sur la maternité

- remise en cause des capacités managériales et des compétences ;

- harcèlement et agressions sexuelles.

Certaines entreprises sont particulièrement sujettes au sexisme systémique : c’est le cas notamment des chaînes de fast food, souligne le rapport.

Face à ces constats, le HCE recommande de conditionner les financements publics dans l’économie à des engagements pour l’égalité et la parité.



Des femmes peu présentes dans les secteurs d’avenir

Les secteurs porteurs n’accueillent pas assez les femmes. Elles ne représentent qu’un tiers des salariés des secteurs de l’ingénierie, de l’informatique et du numérique, et ce principalement dans les fonctions support, moins de 15% dans le cœur de métier. Dans les métiers verts qui visent à protéger l’environnement, et verdissants, qui intègrent les enjeux environnementaux, il y a plus de 80% d’hommes.

Les femmes renoncent aussi plus souvent à un métier ou une envie professionnelle : cela concerne 27% des 25-34 ans.


Le parcours d’obstacles des dirigeantes

Bonne nouvelle : seul.es 8% des Français.es considèrent les hommes comme davantage faits pour être patrons que les femmes. Mauvaise nouvelle : la parité au sein des instances de gouvernance des petites capitalisations boursières, des sociétés non cotées et des PME reste particulièrement limitée.

Sur l’ensemble des start-up françaises, seulement 7 % sont dirigées par des femmes. 40% des fondatrices de jeunes pousses déclarent avoir été victimes de harcèlement – parmi elles, 59% ont reçu des propositions de relations sexuelles contre un financement ou une mise en relation. No comment...


ProEgal reviendra dans le blog sur ce rapport, en particulier sur les violences sexistes et sexuelles et sur le renforcement des inégalités dues au télétravail et la voix des femmes dans l’espace public. Face à ce constat, ProEgal est là pour vous accompagner afin d'améliorer la situation dans votre entreprise.


Christine Calais



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